Ils sont finalement arrivés : Des commandants. À quatre. Couleurs.

C’est la fête !

Reyhan, Last of the Abzan
Reyhan, dernière des Abzans | Illustration par Chris Rallis

Les commandants à quatre couleurs ont été depuis des années au top des requêtes, et cette année vous allez enfin pouvoir découvrir quelques nouvelles créations excitantes. Certains d’entre-elles viennent sous forme des partenariats impressionnants — chose que vous devriez certainement aller voir si ce n’est déjà fait.

Mais le partenariat n’est pas la seule manière de jouer quatre couleurs dans Commander (édition 2016). Après tout, il ne faut pas négliger les créatures légendaires à quatre couleurs normales. Nous n’en avons jamais eu auparavant, et nous avons donc tout fait pour que celles que nous avons publiées vaillent le détour.

Je suis certain que vous êtes nombreux à vous souvenir d’une des fois durant lesquelles Commander a visité le maelstrom : le puissant Vagabond du maelstrom. C’est maintenant un standard et l’un des leaders les plus effrayants : sa capacité à cascader si fréquemment en a rapidement fait un chouchou des joueurs — un chouchou qui explose les adversaires.

Eh bien, une fois de plus le temps est venu de se lancer dans la bataille. Et si vous avez pensé que le Vagabond du maelstrom était un sacré morceau… eh bien, retenez votre souffle, car nous allons replonger la tête la première dans le maelstrom !

Je vous présente Yidris, porteur du Maelstrom :

Vous voulez vraiment dire… tous ?

C’était ma première réaction en voyant cette carte.

Ce n’est pas juste une double cascade. Ce n’est même pas comme le Nexus du Maelstrom, qui ne fait « que » donner la cascade au premier sort que vous lancez chaque tour. Si vous arrivez au contact avec cet ogre… Eh bien, votre tour va être assez intense.

Les cartes avec la cascade ont une renommée impressionnante : L’Elfe aux nattes sanguinolentes, l’Agente sans éclat, la Salve bitumeuse, le Vagabond du maelstrom mentionné plus haut… Presque toutes les cartes avec la cascade ont fait leur apparition en Construit à un moment ou un autre. Elles sont automatiquement deux sorts pour un et leur valeur ne peut qu’augmenter à partir de là.

Alors voyons cela en détail.

Quatre manas pour une créature 5/4 avec le piétinement, cela signifie que vous pouvez la faire arriver tôt sur la table — et comme il s’agit de votre commandant, vous allez y avoir accès à chaque partie (si tant est que votre mana fonctionne).

Cela veut dire qu’il sera assez facile de frapper avec elle pour pouvoir déclencher sa capacité. À moins que quelqu’un n’arrive à la retirer de suite, il sera bien improbable qu’on puisse bloquer toutes les blessures. Elle a aussi le piétinement pour pouvoir passer — et même si elle meurt au combat, tant qu’une seule blessure entaille un crâne ennemi, sa capacité se déclenche !

Vous devez naturellement disposer de sorts à lancer dans votre main — les créatures « cascadées » ne cascadent pas à nouveau, de par l’écriture d'Yidris — mais vous devriez certainement en avoir plein.

Alors, comment m’y prendrais-je pour construire avec Yidris ?

Bien qu’il existe de nombreuses manières de construire des decks Commander — depuis les decks basés sur l’histoire jusqu’aux decks qui essayent de réunir des forces très improbables, et tout ce qui peut exister entre les deux — quand vous regardez une nouvelle créature légendaire, il existe trois voies principales que j’explore en général. Examinons chacune d’elles.

1. Le commandant en tant que bonus

Une façon simple de construire un deck Commander est de tout bonnement prendre une créature légendaire qui vous plait, d’y ajouter un tas de vos cartes favorites dans ses couleurs et de vous lancer (ou de façon similaire, déterminer quelles couleurs vous voulez jouer et trouver un commandant correspondant).

Par exemple, partons du principe que vous voulez construire un deck Commander bleu, noir, rouge et vert. Après tout, nous avons enfin des commandants à quatre couleurs ! Eh bien, Yidris n’a aucun problème à être votre commandant sans aucun effort au-delà de la construction de deck.

Certains commandants exigent d’être au centre de la construction, comme Shirei, pourvoyeur de Shizo. Une créature 2/2 à cinq manas ne fera pas vraiment grand-chose si vous ne pouvez pas tirer avantage de sa première capacité. Mais il existe plein de créatures légendaires qui sont puissantes à elles seules, même sans soutien.

Personnellement, mon deck Commander favori utilise Merieke Ri Berit.

Pourquoi Merieke ? Est-ce que je la dégage à répétition avec l’Élixir de mille ans ? Vais-je sacrifier des créatures ? Non. J’aime juste jouer Contrôle Esper, et j’ai choisi Merieke car elle contribuait à la nature Contrôle Esper du deck. Il existe tout un tas d’autres bons choix pour cela — comme par exemple Oloro, ascète sans âge et les Triplettes Sen — il se trouvait juste que j’aime bien Merieke.

Yidris remplit toutes ces conditions avec facilité (eh bien, au moins quatre couleurs avec le piétinement). Si vous jouez avec Yidris, ça va tout simplement fonctionner.

2. Le commandant en tant que thème

Bien que j’aime certainement mon deck Merieke, je dois dire que les decks Commander préférés de nombreux joueurs font partie des catégories deux et trois — et probablement plutôt deux que trois.

Souvent, votre commandant est un outil directionnel. Après tout, il existe vraiment beaucoup de cartes Magic. Quand on est face à des choix qui se valent, pourquoi ne pas choisir ceux qui s’accordent bien à votre commandant ? C’est de là que vient cette catégorie.

Saskia, the Unyielding
Saskia, l’inflexible | Illustration par Greg Opalinski

Le parfait exemple d’une carte qui s’accorderait bien à un deck Yidris est la Vision ancestrale. Elle est tout à fait correcte à elle seule, mais devient géniale combinée à Yidris. De même, des sorts dont on peut réduire le coût de mana sont ici parfaits. Les créatures avec l’émergence, comme le Gryff misérable prennent beaucoup de valeur, car elles vous permettent potentiellement de cascader vers des cartes plus puissantes.

Maintenant, en général tout ce que vous jouez dans ce type de deck Commander ne tombe pas dans cette catégorie. Mais dans la mesure du possible, vous devriez essayer d’intégrer quelques cartes que vous ne joueriez pas d’habitude — mais qui assurent aussi à elles seules — à cause de leur grande synergie avec votre commandant.

3. Le commandant en tant que base de construction

C’est de loin la plus déjantée des trois options — et c’est ici que vous trouverez certains des decks Commander les plus fous.

Ce deck ne choisit pas seulement son commandant comme une chose avec laquelle il fonctionne bien — tout le deck est entièrement construit pour tirer profit de son commandant.

Edric, maître espion de Trest conjointement à toutes les créatures à un mana possibles ainsi que des effets de tour supplémentaire ? Un deck de catégorie trois.

Uril, le Pisteur des brumes et rien que des auras ? Un deck de catégorie trois.

Je suis sûr que vous avez saisi le principe.

C’est dans ces types de decks que certaines cartes inhabituelles — mais efficaces — commencent à intégrer votre liste de cartes uniques.

Par exemple, pouvez-vous imaginer un deck avec Yidris qui jouerait une tonne de sorts à un mana ainsi que des créatures énormes, avec l’idée de cascader dans l'Hypergenèse et de tous les jouer ?

Ou peut-être un deck qui se concentre sur jouer autant de sorts gratuits que possible pour recevoir autant de sorts que possible, enchaînant des cartes que vous ne voyez quasiment jamais dans Commander, comme le Légat de Saprazzo, vers des sorts de pioche de cartes bon marché, vers plus de sorts gratuits, jusqu’à ce que vous inondiez la table et mettiez en place des combos.

Les possibilités cascadent de Charybde en Scylla.

Le fun à quatre couleurs

Je m’attends à ce qu'Yidris se trouve de nombreux foyers Commander. Même au-delà du fait qu'Yidris soit une des premières options Commander à quatre couleurs, c’est une carte avec laquelle j’aimerais construire un deck dans tous les cas.

Et j’ai personnellement fait l’expérience avec Commander (édition 2016), c’est un vrai plaisir de le jouer. Le deck est construit pour mettre en valeur le plaisir du chaos — et Yidris n’en manque jamais.

Oh, et pour les fans de Cube ? Bien que le mana soit un peu compliqué, j’attends avec impatience la première fois où je le rencontrerai dans un Cube Draft. Que du bon.

Quelque chose dans cet article vous intrigue, ou alors vous voulez juste communiquer vos idées au sujet d'Yidris ? Je suis toujours content d’avoir de vos nouvelles. N’hésitez pas à me contacter en en m’envoyant un tweet, en me posant une question sur mon Tumblr, ou m’envoyer un courriel (s’il vous plait en anglais) à BeyondBasicsMagic@Gmail.com.

Je serai de retour la semaine prochaine. À très bientôt !

Gavin
@GavinVerhey
GavInsight